Lewis Caroll,
Lacan et Tim Burton
Editorial
/Auteur :Guy MASSAT Psychanalyste
Premier prix de
Psychanalyse Lacanienne décerné à l’unanimité du
Jury à Tim Burton, Paris, Café Clovis, le
jeudi 29 avril 2010.
Derrière le miroir de la conscience, derrière le
miroir illusoire des arrières mondes, il y a
l’inconscient et son langage. Là, le Réel,
l’Imaginaire et le Symbolique se nouent et se
métamorphosent l’un l’autre. C’est « le m’onde
d’A-lice ». Quelque part, comme dans ce conte de
Ionesco « pour enfant de moins de trois ans » où
tous les personnages s’appellent Jacqueline,
nous nous appelons tous Alice, du moins en tant
que « sujet de l’inconscient ».
L’inconscient parle, l’inconscient n’est que du
langage, a montré Lacan, mais ce n’est pas le
langage ordinaire. C’est bien plutôt celui que
Lewis Carroll explique à Alice dans « Derrière
le miroir », celui des lapsus, des
contrepèteries, des mots valises, en bref, ce
dont Freud définit la technique même de la
psychanalyse « l’association libre ». Les mots
et les lettres y explosent comme autant de
big-bangs. C’est ce qui permet d’expliquer,
entre autres, dit Lewis Carroll, « tous les
poèmes qui ont été inventés jusqu’à aujourd’hui,
et un tas d’autres qui n’ont pas encore été
inventés ».
Par exemple, que signifie « slictueux » ?
Slictieux signifie : « souple, actif,
onctueux. » Vois-tu, Alice, c’est comme une
valise : il y a trois sens empaquetés en un seul
mot. Et « Vribler » ? Vribler « c’est faire des
trous comme une vrille », etc.
A
partir du moment où nous sommes plus ou moins
capables de regarder ainsi tous les mots,
c’est-à-dire de les « vibrer », de les
désatomiser, comme la physique moderne l’a fait
pour l’atome soi disant indivisible, nous serons
de moins en moins victime du langage. C’est que
la vérité a structure de fiction. Toute fiction
a une dimension de vérité, nous dit la
psychanalyse. Et le délire est une autoguérison
salvatrice. A quoi sert le délire ? A se
délivrer de la masse de ce que l’on refoule. Le
psychotique, qui refoule et dénie son délire,
l’incarne, malheureusement pour lui. Le névrosé
qui fantasme et pratique la règle fondamentale
de la psychanalyse, l’association libre, se
libère de ce qu’il refoule et trouvera soudain
la réalité beaucoup plus simple qu’elle ne lui
paraissait.
« Comment était-ce avant que l’inconscient soit
repéré ? » demande Lacan. Il répond dans
Télévision : « Une pratique n’a pas besoin
d’être éclairée pour opérer ». Jacques Lacan est
le psychanalyste français qui a redonné toute sa
valeur de pulsation temporelle à l’inconscient
et au ça. Avant que la créativité de
l’inconscient soit mise en évidence par Freud,
il y avait les poètes, la mythologie et… Lewis
Carroll, célèbre pour son chef d’œuvre Alice
et le Wonderland et sa suite Alice
derrière le miroir. Cependant l’important
restera toujours de distinguer l’inconscient que
dénie par principe le conscient. C’est la leçon
que donne Tim Burton avec son film sur le monde
d’Alice.
Ce n’est pas seulement la lettre, ce n’est pas
seulement l’esprit c’est génie de Lewis Caroll
dans toute sa fraîucheur que Tim Burton a
réanimé avec cette adaptation de l’inconscient
féérique d’une Alice, d’abord comme tout le
monde, en conflit avec la réalité. Tim Burton
sait distinguer le conscient de l’inconscient.
Ce qui n’est pas la moindre des choses. Il est
rompu à l’art des métaphores et des métonymies,
des déplacements et des condensations qui sont
le langage du rêve. Mais son génie c’est
d’avoir, malgré la Samcda (Société d’Alliance
Mondiale contre le discours Analytique),
redonner son sens étymologique au mot
« psychanalyse » : celui de libération
(analyse) du souffle vital (Psyché).
Le souffle vital c’est la parole hors normes de
l’inconscient. La Samcda comme les religions et
comme la philosophie tiennent le conscient pour
Grand Autre et le ça pour un imposteur. Elle
sévit aux USA comme en Europe, chez les
philosophes, les scientifiques et même chez
certains psychanalystes. En résumé elle voudrait
soutenir que la poésie est un délire qui doit
être supprimé par la chimie ou par des
opérations cervicales. Justement, le film de
Burton nous transporte ailleurs. Il raconte que
pour le père d’Alice, comme pour Lacan, « le
réel est l’impossible », l’impossible de la
poésie qui soutient toute chose.
A
six ans, la petite Alice, est terrifiée par les
personnages qu’elle voit en rêve, elle demande à
son père « Suis-je folle ? » Il lui répond
« oui, complètement toquée, mais tous les gens
bien le sont aussi » C’est ainsi que commence le
film. Ne devient pas fou qui veut, car la folie
ça parle.
Tim Burton nous fait retrouver Alice, 13 ans
plus tard, quand son père est mort et que sa
famille veut la marier sous le regard terrifiant
de l’aristocratie anglaise. Empotée et mal dans
sa peau, Alice va-t-elle se soumettre à la
pression sociale ? Que pourrait-on faire
d’autre ? Le lord maniéré qu’on lui a destiné,
parfaitement conforme au snobisme de son temps,
lui demande, devant tout le monde, de l’épouser,
c’est alors qu’Alice a l’inconvenance de
proposer une minute de suspension. Comme nul ne
l’ignore, le temps de l’inconscient est
infiniment plastique et sa logique élastique.
Une minute, cela suffit à Alice, comme à
quiconque, pour passer dans la dimension du
réel. Ce passage au pays des merveilles lui
permettra, comme après une analyse, de retrouver
son « souffle vital », sa « plussoyance » comme
il est dit dans le film, c’est-à-dire la parole
de son désir. Cette parole consiste à ne plus se
soumettre sans parler à la conscience, à ne plus
être la marionnette du désir de l’Autre, à
savoir éviter les répétitions des
interprétations malheureuses, et à savoir
vaincre les inhibitions qui paralysent nos
amours comme nos affaires.
Mais, comment entrer dans ce réel si fructueux
de l’inconscient ? Comme le montre le film de
Burton, on y entre en sautant dans un trou. Un
lapsus c’est un trou dans le langage ou, comme
il est dit dans l’histoire, « un terrier de
lapin ». Quand, dans le film de Tim Burton, vous
verrez Alice tomber dans le terrier du lapin
n’oubliez pas qu’il s’agit d’une chute dans le
langage. Ensuite, ce que Tim Burton a bien
repéré, c’est que dans l’inconscient on se
heurte d’abord à des résistances comme à des
portes fermées. Puis, comme dans une
réminiscence utérine, nous apercevons une toute
petite porte que notre corps, bien trop gros, ne
saurait franchir. Mais comme notre régression
relève du stade oral on y trouve aussi des
gâteaux qui font grandir (rappelons-nous
qu’étymologiquement « placenta » signifie
« galette »), et des boissons rapetisser puisque
toute boisson divise et dilue. Après quelques
tâtonnements compréhensibles on trouvera notre
bonne taille et la clé qui ouvre la porte du
monde magique de l’inconscient. Lacan
conclurait : « On ne franchit jamais qu’une
porte à sa taille. »
Est-ce notre vrai moi ou notre faux moi qu’on
trouve dans les rêves ? C’est cette question qui
engendre « le sujet de
l’inconscient », c’est-à-dire ici la vraie
Alice, l’Alice parfaite. C’est écrit dans
l’Oraculum (littéralement la bouche qui
parle) que consultent les personnages du
Wonderland. « L’Oraculum » dit que la vraie
Alice vaincra le Grand Autre. En attendant, et
selon les circonstances, Alice, comme tout le
monde, se trouve soit trop grande soit trop
petite, soit fausse et soit vraie.
Dans le système inconscient, le Wonderland,
il y a d’abord le m’onde du ça (à écrire
avec une apostrophe pour souligner sa plasticité
chaotique). C’est le Réel. Il est représenté par
Alice, et ses jeux ou ses « je », d’où adviendra
« le sujet de l’inconscient », (voir le schéma L
de Lacan) [1].
Wo es war soll ich werden, dit toujours
Freud. Conformément à cette topologie le premier
personnage que rencontre Alice sera donc
naturellement la chenille Absolulem. Dans le mot
chenille, en français, on entend chaîne. Chaînes
et nœuds, constituent la topologie de
l’inconscient selon Lacan. Une chenille ça fait
des trous. Absolulem fait des ronds de fumée. Il
fume pour montrer que tout se réduit à de la
fumée. Comme le « ça », la chenille crache des
lettres et chante les voyelles A, E, I, O, U,
qui sont le souffle secret des choses. C’est ce
qu’avait si bien figuré Walt Disney déjà en 1951
(on peut en voir toujours des extraits sur
internet). Comme toutes les chenilles, Absolulem
se transformera en papillon. Ce qui illustre que
le « ça » va toujours par delà comme le devenir.
Que dit Absolulem à Alice ? Il lui dit que
lorsqu’elle sera « la vraie Alice » elle
libérera le système inconscient du joug
totalitariste et pétrifiant du Jabberwocky,
Grand Autre au service du surmoi incarnée par la
Reine Rouge. Il lui dit de ne pas se prendre la
tête et de suivre « l’épée verpaline » du
langage qui saura faire le travail à sa place.
Autrement dit que la parole peut tout parce
qu’elle devance tout. Il lui conseille ne
« pense pas et laisse toi parler ».
Dans la topologie de l’inconscient vient ensuite
le cercle du moi, illustré par le chapelier fou
et ses acolytes. Tout moi a toujours besoin,
pour se présenter, d’un chapeau au sens propre
ou au sens figuré. Aujourd’hui on a plutôt des
cartes de visites. Le moi attend. Si fou
soit-il, il est conservateur. Il représente les
pulsions de conservations, disent les
psychanalystes. Il attend depuis toujours assis
à la même table, buvant le même thé, avec les
mêmes personnes, le loir et le lièvre de mars
qui sont ses « petits autres » (les i de a) : Le
loir est l’aspect du moi qui dort toujours. Le
lièvre de mars, représente l’aspect du moi qui
est toujours fatigué, fourbu comme un lièvre de
mars. Peut-être qu’en avril, il sera-t-il moins
fatigué et moins maladroit ? En tout cas, ces
trois représentants du moi passent le temps à
tuer le temps en attendant le retour d’Alice, le
sujet de l’inconscient. C’est que le chapelier
fou était autrefois au service de la Reine
Blanche (l’idéal du moi) mais le Jabberwocky de
la Reine Rouge (le surmoi) a exterminé un jour
toute sa famille de chapeliers. Depuis il ne
sait plus guigandélirer, c’est-à-dire
danser la danse du guigandélire.
Pourtant, le chapelier fou est le seul à croire
que notre Alice est la vraie Alice qui redonnera
son souffle bienheureux au système inconscient.
Le troisième cercle enchenillé de la topologie
de l’inconscient est le surmoi, représenté par
la Reine Rouge, ses avatars et ses clones
polymorphes. Il lui suffit d’un rien pour que sa
colère explose et qu’elle ordonne : « qu’on lui
coupe le cou », solution surmoïque à tous les
problèmes. Un de ses clones est le valet de Cœur
éborgné, maréchal, diplomate et ambitieux. La
Reine Rouge commande à l’oiseau Jubjube, un
avatar qui lui sert à se venger. Mais surtout
elle détient l’arme absolue, le terrible
Jabberwocky qui représente le Grand Autre
invincible, le censeur qui culpabilise, accuse,
terrorise et foudroie tout le monde. Sous le
joug de la Reine Rouge tout le wonderland est
donc déprimé comme un moi abandonné dans une
forêt dangereuse. Heureusement, tout surmoi, dit
la psychanalyse a inévitablement un double qu’on
appelle l’idéal du moi. La Reine Rouge, la reine
de cœur sans cœur, a donc une sœur cadette, la
Reine Blanche qui rend tout joli et agréable
grâce à des valeurs morales extrêmement pures,
même si parfois elles frôlent le ridicule. Bien
sûr, tout le monde préfère la Reine Blanche et
pense en son for intérieur « A bas la maudite
grosse tête de la Reine Rouge ! » Mais la Reine
Rouge veille au grain et, de sa poigne
hystérique, domine tout le système inconscient
d’autant que des rumeurs rapportent qu’Alice est
de retour et que selon la prophétie c’est elle
qui tuera le Jabberwocky lors d’un jour
« Frabieux » (formidable et fabuleux) en ce
faisant le champion de la Reine Blanche.
En tout ceci chacun pourra aisément reconnaître
les méandres secrets de sa propre histoire. Même
si on peut en faire des interprétations variées
tous les personnages de Lewis Carroll
représentent des concepts de la psychanalyse
lacanienne. Dans l’inconscient le moi
n’est que le mot a. Au dessus du moi il y
a le « sur mot a », avec son grand A figuré dans
ce film par le terrible Jabberwocky. Ce grand
Autre, comme la mort, terrorise tout le monde.
« Jabber » signifie « jaboter », c’est-à-dire,
clabauder, jacasser, invectiver, baragouiner,
des mots et des idées incompréhensibles n’ayant
d’autre but que de refouler, de dénier en chacun
de nous, la parole libératrice du ça. Le grand A
est ce dont il s’agit dans la parole imposée.
C’est « le réservoir des signifiants » c’est
pourquoi chacun de nous est sous l’emprise d’un
Jabberwocky personnel dont il est en quelque
sorte parlé.
Notre Alice va réussir à tuer le Jabberwocky
grâce à l’épée verpaline, c’est-à-dire
tranchante comme le diamant coupeur. Cette épée
représente la parole qui se libère d’elle-même.
Ayant barré le grand A, Alice, forte du grand A
barré, devient un être parlant et non plus
parlé. Un être parlant c’est-à-dire sachant
exprimer son désir, sachant y faire avec la
réalité et ses fantasmes sans être une aliénée
du conscient. Car, « il n’y a pas d’Autre de
l’Autre ».
Le Bandersnatch est une grosse bête blanche avec
des taches noires. Il a l’air effrayant. Il
représente le psychanalyste. Dans son nom il y a
« bander » qui désigne la tension et « snatch »
qui désigne la rapidité de la scansion, « la
scansion du temps logique qui inclut le moment
de comprendre ». C’est une créature sous le
contrôle de la Reine Rouge jusqu’à ce qu’Alice
lui redonne son œil et qu’il se mette au service
de la Reine Blanche. C’est lui qui donne à Alice
la clé permettant d’utiliser l’épée verpaline
(la parole du ça) par laquelle elle vaincra le
Jabberwocky. Son rôle démontre que c’est
l’analysant qui est toujours l’agent et le héros
de toute analyse.
L’oiseau Dodo fait partie de ces oiseaux qui
n’ont pas besoin de voler. Les Dodo ne sont pas
des voleurs. L’oiseau Dodo un psychologue.
Concernant la course existentielle de la vie, il
soutient dans « Derrière le miroir » cette
remarque psychanalytique et sereine : Chacun
partant d’endroits différents pour arriver à des
buts qui ne sont pas les mêmes, fait qu’au final
de cette course « tout le monde a forcément
gagné ! » Nul n’échappe au bonheur, où y
aurait-il de la poussière ?
Le chat du Cheshire a le don de se rendre
invisible. Il représente ce que la psychanalyse
lacanienne appelle « l’autre jouissance », la
jouissance infinie de la femme, jouissance
invisible parce qu’elle n’a pas de limite. C’est
lui qui fait passer la couronne de la Reine
Rouge sur la tête de la Reine Blanche.
Les frères Tweedeldee et Tweedeldum représentent
le sujet divisé ($) .Ils contredisent
continuellement Alice (S1) pour lui inculquer un
doute paralysant, mais ça ne marche pas. Humpty
Dumpty est un œuf qui met à jour, comme Lacan,
la nature purement conventionnelle du signe et
du sens. Cela permet d’interpréter plus
favorablement les mots que l’on entend. Le chien
Bayard représente un aspect du moi au service du
surmoi parce que l’on tient sa famille en otage.
Dans la psychanalyse lacanienne il y a trois A.
le grand, le petit (le moi) et l’objet a.
L’objet petit a, est l’objet même de la
psychanalyse. Il est appelé dans l’histoire
d’Alice la plussoyance. Tantôt Alice a
perdu sa plussoyance et tantôt elle la
retrouve. La plussoyance désigne la plus
value, le plus de jouir, l’objet pulsionnel,
l’objet du désir, qui ne se réduit à aucun objet
du monde mais articule la dialectique du désir,
l’incomplétude du langage, ou, comme on dit en
lacanie, « l’objet petit a ».
Le film de Tim Burton est une illustration des
quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse
(le séminaire 11 de J. Lacan). On y trouvera :
1°/ le monde de l’inconscient et son langage.
2°/ Le Transfert et ses transformations (quand
on voit un lapin en gilet qui regarde sa montre
en disant qu’il est en retard et toutes sortes
d’animaux qui parlent c’est qu’on transfère à
l’extérieur des conflits intérieurs). 3°/ La
Répétition (qui n’est pas toujours la même). 4°/
La Pulsion (et ses destins : le refoulement, le
retournement sur soi, le renversement en son
contraire et la sublimation).
Ce film dévoile ce qu’est vraiment le « Alice de
Lewis Carroll » à savoir : « le sujet de
l’inconscient », concept impossible pour les
philosophes, aussi impossible que le nihil
negativum de Kant (le rien de négatif).
Vous me direz oui mais tout cela n’est que pour
amuser les enfants. Je vous rappellerai alors ce
que dit Lacan dès son premier séminaire : « Plus
nous sommes proches de la psychanalyse amusante,
plus c’est la véritable analyse. » Donc si
vous ne l’avez pas encore vu allez voir le film
de Tim Burton. Si vous l’avez déjà vu revoyez-le
sous l’angle psychanalytique. Si vous n’avez pas
encore lu Alice derrière le miroir
lisez-le comme une introduction à la
psychanalyse lacanienne.
Un film qui a coûté 250 millions de dollars pour
illustrer la psychanalyse lacanienne ne
mériterait-il pas que son auteur, Tim Burton,
soit honoré du premier prix de Psychanalyse
lacanienne ? Je propose donc que notre modeste
groupe de psychanalystes en prenne l’initiative.
Ce serait un acte performatif. Est-ce que toutes
les personnes de notre cartel sont d’accord ?
Quelle est la signification de ce prix ? Ce prix
signifie que face à la culture totalitariste et
débilitante du conscient il existe une autre
culture, une authentique contre-culture qui est
celle de l’inconscient de Freud et de Lacan.
A
l’unanimité les psychanalystes du Cercle
Psychanalytique de Paris ont décerné ce jour 29
avril 2010 au Café Clovis à Paris — 29 ans après
la mort de Lacan — le premier prix de
Psychanalyse Lacanienne à Tim Burton pour son
film Alice au pays des Merveilles.
Notes
[1]
Le schéma L est « la construction topologique
permettant de rendre compte du fonctionnement de
la parole telle qu’elle ordonne la subjectivité
de l’être parlant, selon deux axes symbolique et
imaginaire, à partir du A défini comme lieu du
langage » ( Dictionnaire de la psychanalyse,
Larousse, 2009).