1.De 0 à 3 mois
Freud : phase orale, période
du narcissisme primaire
Anna Freud : phase orale
avec dépendance absolue aux
soins de la mère
Spitz : stade non objectal
en référence à la relation
objectale
Klein : phase
schizo-paranoïde
Mahler : début de la phase
symbolique
Stern : très tôt, un bébé
est capable de perception ;
il peut différencier sa mère
de quelqu’un d’autre. Cette
conception remet en question
l’affirmation selon laquelle
un bébé est autiste. Un bébé
est capable de recevoir une
information dans une
modalité sensorielle et de
la transformer pour y
répondre (par exemple, quand
la mère parle, le bébé
sourit).
Hartmann : stade
indifférencié. Il n’est pas
d’accord avec Stern pour qui
le bébé est capable de se
différencié de sa mère.
Winnicott : état de non
intégration primaire
2.De 3 à 6 mois
Freud : phase orale, phase
anaclitique. « Anaclitique »
signifie « s’appuyer sur,
coucher sur… ». Il renvoie à
la dépendance du nourrisson
au donneur de soins.
Spitz parlait de dépression
anaclitique qui renvoie au
mode de réaction dépressive
à la séparation (études de
bébés séparés de leur mère
après la guère. Après un
temps d’agitation, de
pleurs, les bébés tombent
dans un état apathique et
vont refuser tout contact,
de s’alimenter…). Cet état
est irréversible après
quelques mois s’il n’y a pas
de retrouvailles avec la
mère ou son substitut.
« Anaclitique » est utilisé
pour désigner un type de
relation à l’objet qui est
avant tout fonctionnel et
qui sert d’étayage à la
personne dépendante de lui.
Il parle de stade
préobjectal ou de stade
précurseur de l’objet. Vers
le troisième mois, il parle
du sourire intentionnel
comme étant le premier
organisateur.
Anna Freud parlait aussi de
phase orale où l’enfant
construit une relation de
type objet partiel.
Klein parle de déclin de la
position schizo-paranoïde et
d’accès à la position
dépressive.
Mahler parle d’une phase
symbiotique.
Winnicott parle d’une phase
de dépendance relative.
3.De 6 à 12 mois
Freud désigne cette période
sous le nom de phase orale
Anna Freud parle de stade de
la constance de l’objet de 6
à 9 mois.
Spitz parle de stade de
l’établissement de l’objet
libidinal de 6 à 9 mois.
L’angoisse du huitième mos
est le deuxième organisateur
(le bébé pleure quand il est
dans les bras de quelqu’un
d’autre que la mère ou son
substitut). Il y a une
différenciation de l’objet
mère et de l’objet non-mère.
Le troisième organisateur
apparait vers 9 à 12 mois et
est l’expression du non de
la tête. C’est un signe
extérieur d’accès à la
symbolisation ; le bébé
commence à s’identifier à
l’objet libidinal qui lui
interdit quelque chose.
Klein parle de 9 à 12 mois
de position dépressive avec
l’apparition des stades
archaïques au complexe
d’œdipe et du Surmoi.
Winnicott parle du stade de
l’inquiétude, de la position
dépressive.
Mahler évoque un processus
de séparation,
d’individualisation.
4.De 12 à 24 mois
Freud nomme cette période la
phase anale.
Anna Freud parle du stade de
la relation ambivalente ;
stade sadique anal
préœdipien.
Lacan parle du stade du
miroir à 18 mois ; l’enfant
découvre le miroir et prend
conscience de son identité
corporelle. Lebouici dit que
le premier miroir dans
lequel se regarde l’enfant
est les yeux de sa mère ;
c’est par ce jeu de regards
que va se constituer
l’identité de l’enfant.
Lacan dit également qu’il
s’agit de la période du
complexe d’œdipe et de
l’accès au symbolique.
Mahler parle de la troisième
phase du processus de
séparation -
individualisation.
5.De 2 à 7 ans
Freud parle de stade
phallique (également appelé
stade urétrale chez la
fille).
Anna Freud évoque le stade
phallique œdipien.
Selon Mahler, le processus
de séparation -
individualisation arrive à
son terme avec la quatrième
phase, celle de la
consolidation de
l’individualisation
6.De 7 à 12 ans
Freud et Anna Freud parlent
de période de latence.
Pour certains auteurs, c’est
la période de
préadolescence.
7.Au-delà de 12 ans
C’est la puberté,
l’adolescence.
Le développement libidinal
ne s’arrête pas à
l’adolescence ; il se
poursuit jusqu’à la fin de
la vie
Laplanche quant à lui pense
que la libido ne s’organise
pas en stade.